Mon Univers

Passionné depuis toujours par la photographie, je suis un contemplatif assumé. J’ai fait mes toutes premières armes avec un appareil à soufflet de marque Zeiss que mon parrain avait ramené d’Allemagne, j’ai ensuite acquis mon premier réflexe Argentique (un Nikon FM) il y a maintenant quarante ans avec les économies d’une année de monitorat d’anatomie à la faculté de médecine.
Cependant mes études et la vie de famille m’ont contraint à mettre ma passion en mode veille.

L’arrivée du numérique m’a laissé perplexe au moins au début ; puis bien des années plus tard à l’occasion d’un voyage à Bali, j’ai rallumé l’écran pour succomber non sans un consentement éclairé et sans doute complice au feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux comme le chantait le Grand Jacques.

Depuis lors, bien que conscient  que la photographie c’est l’art de ne pas appuyer sur le bouton (car le déclic intérieur doit précéder l’appui sur le déclencheur aux dires de certains grands maîtres) je suis animé d’un besoin presque irrépressible voire addictif de prendre des photos. Quelle est donc la raison de ce changement de comportement ? Qu’ai-je donc à exprimer que je n’ai pu dire auparavant ? J’ai manifestement besoin de mettre un peu d’ordre dans mes idées artistiques; mais la photographie n’est-elle pas là pour mettre de l’ordre dans le chaos (Ansel Adams) ? 

Et si je reprends volontiers cette citation d’un de mes formateurs à la Nikon school : « la photographie est un cri qui vient de l’intérieur » c’est pour tenter de mieux expliquer mon style. J’ai une prédilection pour le portrait mais plus encore pour l’humain lorsqu’il laisse libre cours à ses émotions, j’aime ces instants où le temps semble suspendu quand les regards en disent plus qu’un long discours. Je suis un contemplatif, je l’ai dit, j’aime donc tout ce qui est vivant, la nature sa faune sa flore ce qui m’a conduit vers la photo animalière (particulièrement lors de voyages à l’étranger), la macrophotographie mais aussi la pose longue car j’ai un attrait tout particulier pour la traduction du mouvement en images fixes. De plus comme il n’y a pas de photographie sans lumière, j’ai étudié avec soin l’éclairage en lumière artificielle et sa combinaison avec la lumière naturelle afin de pouvoir étendre les possibilités créatives lors de conditions de lumière difficiles.

Ceci explique sans doute pourquoi les artistes qui m’inspirent le plus sont ceux qui maitrisent le mieux la lumière, qu’ils soient peintres comme Le Caravage , Vermeer ou Turner, ou bien photographes comme Irving Penn, J.L. Sieff ou encore Peter Lindbergh. Parmi ceux, plus contemporains de la jeune génération, j’apprécie particulièrement les portraitistes que sont Lindsay Adler, Kristina Sherk, Hannah Couzens ou Tina Eisen et parmi les francophones, Vincent Munier, Laurent Ballestra, Raphaëlle Monvoisin et ses paysages qui semblent hors du temps, Julie de Waroquier et son univers onirique ou encore Julien Apruzzese pour n’en citer que quelques-uns car il serait fastidieux de les nommer tous.

Arrivé à un tournant de ma vie, alors même que je produis environ 150 images par jour dans le cadre de mon activité professionnelle (je suis échographiste au sein d’un service d’imagerie hospitalier) j’ai ressenti le besoin d’élargir mon auditoire et d’exploiter tout ce potentiel artistique trop longtemps séquestré au plus profond de ma mémoire. Et ce n’est que tout récemment, encouragé en celà par des proches, que je me suis décidé à franchir le pas et à exercer en tant que photographe professionnel.

D’ordinaire plutôt réservé et même un peu timide, je ne me confie quasiment jamais. Néanmoins chacune de mes photos en dit plus sur moi que toutes les lignes que vous venez de lire et, si vous savez regarder avec votre cœur, vous vous rendrez compte qu’à travers les sujets que je photographie, c’est moi que je dévoile à chaque fois, plus encore que le sujet lui-même.

Alors, envie d’en apprendre un peu plus sur moi ?